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ces paroles à l’auguste souverain de tous les mondes : « Accorde-nous cette grâce, auguste ayeul des Dieux. » Montés dans trois villes, puissions-nous parcourir cette terre, honorés avant tous, au milieu de ce monde, grâce à ta faveur. 1,400-1,401-1,402.

» Nous marcherons ainsi les uns et les autres durant un millier d’années ; ces villes, irréprochable Dieu, viendront avec nous, douées d’une commune nature ; 1,403.

» Et quiconque, Adorable, aura frappé ces villes en marche, que la Mort, armée d’une flèche, soit alors pour nous le plus excellent des Dieux. » 1,404.

« Qu’il en soit ainsi ! » répondit le Dieu, qui rentra dans le ciel. Ceux-ci joyeux, cette faveur obtenue, ayant pensé à cette grâce les uns et les autres, 1,405.

» Choisirent pour le créateur de ces trois villes le grand Asoura Maya, honoré des Daîtyas et des Dânavas comme un immortel Viçvakarma. 1,406.

» Ensuite, l’intelligent Maya de créer, par la force de ses pénitences, ces trois cités : l’une de fer, l’autre d’argent et la troisième d’or. 1,407.

» La ville d’or était dans le ciel ; la cité d’argent se mouvait dans l’atmosphère ; mais celle de fer était sur la terre : c’est ainsi qu’il les fit, souverain du globe. 1,408.

» Chacune avait cent yodjanas ; sa largeur était égale à sa longueur ; elle était pourvue de palais et de chambres sur la cime des maisons ; elle possédait des portes arcadées et de nombreux murs d’enceinte. 1,409.

» Les plus éminents hôtels encombraient son étendue ; elle était couverte de grandes rues ; elle était embellie de portes et de palais divers. 1,410.

» Chacune de ces villes avait son roi particulier. Un ciel