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» Ce que me dit autrefois[1] le grand saint Mârkandéya. Écoute de ma bouche, qui va te la raconter complètement, cette vaste narration, ô le plus vertueux des saints rois. Tu ne dois pas admettre ici le doute dans ton cœur. La bataille de Târakâmaya fut la première, sire, entre les Asouras et les Dieux, que tourmentait un mutuel désir de la victoire. Ensuite, nous dit la renommée, les Dattyas furent vaincus par les Dieux. 1,392-1,393-1,394.

» Dans cette défaite des Daîtyas, prince, trois fils de Târaka : Yeux-d’étoiles, Yeux-de-lotus et Guirlande-d’éclairs, 1,395.

» Ayant pratiqué une violente macération et s’étant placés dans une mortification du premier degré, tourmentèrent leurs corps par la pénitence, fléau des ennemis.

» Satisfait d’eux parla répression des sens, l’abstinence, le vœu et la méditation profonde, le donateur des grâces, l’ayeul des mondes leur accorda une faveur. 1,396-1,397.

» De concert, ils demandèrent à l’ancêtre de l’univers entier, sire, d’être continuellement affranchis de la mort devant toutes les créatures. 1,398.

» Le Dieu, auguste souverain de tous les mondes, leur dit alors : « Il n’est pas d’immortalité accordée à quelqu’être que ce soit ; Asouras, retirez-vous d’ici ! 1,899.

» Ou choisissez une autre grâce, telle qu’il me plaise de l'admettre. » Quand ils eurent pensé là-dessus plus d’une fois, sire, ils dirent, fléchissant la tête, de compagnie,

  1. Pouratas, dit le commentaire, expliquant le mot pitous. Le distique commence par une faute d’impression, qu’il est facile de rectifier : yad ouktavân.