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goureux Bhodja, Çakouni le Soubalide, Açwatthâman et moi, nous composions notre armée. 1,332.

» Elle était ainsi, maître de la terre, formée de neuf portions ; mais la part de Bhîshma et du magnanime Drona ne réussit point alors. 1,333.

Deux parts sont mortes avec eux, après qu’ils eurent immolé mes ennemis. Certes ! ces deux héroïques vieillards ont succombé sous la fraude dans le combat. 1,334.

» Il sont allés de ce monde au Swarga, après qu’ils eurent accompli des exploits non faciles ; et les ennemis ont immolé dans la guerre d’autres éminents guerriers.

» Les miens en grand nombre sont allés du combat au Swarga, ayant fait le sacrifice de leur vie, et accompli des actions éminentes en proportion de leurs facultés.

» La plus forte partie de mon armée a succombé, monarque des hommes, sous les Pândouides, d’abord en petit nombre ; combien plus ne mourrait-elle pas maintenant ? 1,335-1,336-1,337.

» Fais, seigneur, que ces fils de Kountî magnanimes, pleins de force, doués d’un courage, qui est une vérité, ne puissent immoler ce reste de mon armée, ces divisions, desquelles les Pândouides, sire, ont détruit les héros dans les combats. Certes ! Karna, qui se complaît dans notre bien et notre plaisir, est un guerrier unique aux longs bras ; et ta majesté, tigre des hommes, est le grand héros de tous les mondes. Karna désire, Çalya, engager aujourd’hui une bataille avec Arjouna. 1,338-1,339-1,340.

» Il est en lui, auguste souverain de Madra, une vaste espérance de la victoire ! Il n’est aucun autre sur la terre, plus excellent que toi pour gouverner ses rênes. 1,341.

» De même que Krishna n’a pas d’égal pour modérer