Il vit alors Vrisha, autour de qui des lampes d’or, arrosées d’huile odorante de sésame, répandaient à milliers leur vaste illumination. 5,019.
Dés que le roi Youdhishthira eut vu Karna tué avec son fils, taillé en pièces avec les flèches, sa cuirasse fendue et déchirée : 5,020.
Quand il l’eut regardé avidement maintes et maintes fois, la confiance revint en lui, et il combla d’éloges ces deux tigres des hommes Madhâva et le Pândouide. 5,021.
« Aujourd’hui, défendu par un héros, un sage, un protecteur tel que toi, Govinda, je suis roi sur la terre avec mes frères. 5,022.
» Lorsque Douryodhana aura appris qu’il a succombé ce tigre des hommes, Râdhéya à l’orgueil sans mesure, le Dhritarâshtride perdra toute espérance. 5,023,[1].
» Le fils de Râdhâ, étant frappé au milieu du combat, et dans son royaume et dans sa vie, ta faveur, homme éminent, nous conduit au terme de nos affaires. 5,024.
» Heureusement, tu triomphes, Govinda ! Heureusement notre ennemi est abattu ! Heureusement l’archer du Gândiva, ce fils de Pândou, est vainqueur ! 5,025.
» Treize nuits d’insomnie, très pénibles se sont écoulées déjà ; mais, grâce à toi, héros aux longs bras, nous allons maintenant rêver le bonheur pendant la nuit. »
C’est ainsi que le roi Youdhishthira Dharmarâdja loua à plusieurs fois Djanârddana et Arjouna, le plus excellent des Kourouides, 5,026-5,027.
Dès qu’il vit Karna tué avec son fils sous les flèches du
- ↑ Après la mort de Karna, ajoute le texte fort inutilement.