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combat des mortels fut épouvantable, merveilleux, lorsqu’ils eurent mis la bataille entre les deux plus grands héros des Kourouides, Dhanandjaya et l’Adhirathide. Les peuples s’avancèrent alors pleins d’admiration et l’éloge à la bouche. 4,925-4,926.

La beauté des louanges ne manqua pas même à Râdhéya, quoique sa cuirasse fût déchirée par les flèches, que ses vêtements fussent arrosés de sang et qu’il eût perdu la vie. 4,927.

Toutes les créatures de regarder comme vivant ce héros, semblable à l’or passé au feu et qui avait l’éclat du soleil ou de la flamme. 4,928.

Les combattants tremblèrent de tous côtés, grand roi, dans la guerre du fils du cocher, tout immolé qu’il fût, comme des gazelles mêmes après la mort d’un lion.

Ce tigre des hommes quoiqu’il fut abattu, était regardé comme toujours vivant ; et la mort de ce magnanime n’apporta pas le moindre changement. 4,929-4,930.

Ce héros avait une robe magnifique ; sa tête soutenait une tiare superbe, et le visage de l’Adhiratide avait une splendeur égale à la pleine lune. 4,931.

Le fils du Soleil paré d’ornements divers, sire, et de bracelets d’un or passé au feu, gît, étendu mort, tel qu’un fantassin sommeille, son javelot à la main, 4,932.

Ou comme l’or le plus précieux, ou de même que le soleil flamboyant. Le tigre des hommes est couché inerte sous les flèches du Prithide. Comme l’eau 4,933.

Éteint le feu enflammé, ainsi le feu de Karna expire dans la bataille sous le nuage du Prithide, quand il en rencontre la pluie. 4,934

Lorsqu’il eut fait brûler les dix points de l’espace, en-