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» Inondés par des ruisseaux de sang, couverts de filets d’or ; par des drapeaux, des leviers de fer, des crocs, des sonnettes en grand nombre, par des chevaux abattus, déchirés de flèches, soupirant,, affligés, vomissant des flots de sang ; 4,898.

» Par des combattants, qui ont abandonné leurs éléphants et leurs chevaux ; par des troupes de héros et de chars, rejetés de la force, gémissant avec tristesse, tournant les yeux, mordant la terre et criant d’une manière lamentable. 4,899.

» Telle que la Vaîtaranî, la terre semble manquer par les éléphants mutilés, la vie presque exhalée, par des membres de guerriers et de Proboscidiens, palpitants, tombés sur le sol, 4,900.

» Les défenses brisées, tremblants, le sang vomi, tristes, criant d’une manière misérable ; par des étendards, des guidons, des carquois rejetés, par des attaches, des jougs et des roues en pièces, 4,901.

» Par des ennemis frappés, le front tourné au combat, des fantassins, des guerriers illustres, des chevaux, des chars, des éléphants, couverts d’une multitude de grandes voitures, criblés de coups, revêtus de filets d’or, comme avec des nuages. 4,902.

» La terre est cachée, de même que sous des feux éteints, par des armes, des vêtements, des parures, des cuirasses brisées, par des hommes aux vastes forces, immolés sous le coup des flèches, et que l’on voit tomber à milliers. 4,903.

» La terre est couverte, comme de splendeurs non interrompues, par de grands héros, des Kourouides et des Srindjayas immolés, les membres fendus par les traits