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monté sur un char, eux qui étaient à pied sur la terre. Il prit sa grande massue, couverte d’or, 4,867-4,858.

Et se mit à frapper sur tous les tiens, comme la Mort, son bâton à la main. Ces nouveaux fantassins eux-mêmes faisant le sacrifice de leur précieuse vie, 4,869.

S’élancèrent sur Bhîmaséna dans le combat, tels que des sauterelles courent à la flamme. Irrités, ivres de la cruelle ivresse des combats, à peine se furent-ils approchés et eurent-ils vu Bhîma semblable à la mort, ces agrégats des éléments périrent soudain. Sa massue à la main, ce héros à la grande force courait à la ronde comme un faucon. 4,860-4,861.

Il broya ces vingt-cinq mille des tiens ; et, quand il eut immolé cette armée des hommes de pied, Bhîma au courage infaillible, à la grande vigueur, se tint là sous les ordres de Dhristhadyoumna. Le vigoureux Dhanandjaya s’approcha de l’armée des chars. 4,862-4,863.

Les deux fils de Madrî s’avancèrent vers Çakouni, et le fameux héros Sâtyakide courut joyeux avec rapidité, détruisant l’armée de Douryodhana. 4,864.

Quand il eut tué dans cette bataille avec ses flèches acérées des hommes de cheval en bien grand nombre, ceux-ci accoururent à la hâte ; ce fut alors un vaste combat. Dhanandjaya lui-même, s’étant approché, seigneur, de ton armée des chars, tira l’arc Gandîva, célèbre dans les trois mondes. 4,865-4,866.

Dès qu’ils virent s’avancer le char aux blancs coursiers, qui avait Krishna pour son cocher et Arjouna pour combattant, les tiens s’enfuirent de crainte. 4,867.

Déchirés à la ronde par les flèches et privés de chars, la mort vint trouver les vingt-cinq mille hommes réduits à pied.