de serpent, Karna tomba dans le découragement, et, ne pouvant supporter ses infortunes, il frappa dans ses mains et proféra des blasphèmes. 4,713.
« La vertu, disent continuellement ceux qui ont la science de la vertu, protège l’homme, qui fait d’elle son principal objet ; et nous, ne consacrons-nous pas tous nos efforts à la pratique de la vertu, suivant notre force, suivant nos facultés, suivant notre science ? 4,714.
» Eh bien ! Le devoir nous tue ! Il ne défend pas ses fidèles ; il ne les environne pas de sa protection ! » Et parlant aingi, le guerrier aux chevaux et au cocher vaillants, agité par la chute des flèches, que lançait Arjouna, 4,715.
Le corps relâché par les blessures imprimées à ses membres, blasphéma mainte et mainte fois le devoir au milieu de ses actes. 4,716.
Ensuite de trois flèches très-épouvantables, il blessa dans la bataille Khrisna à la main et de sept autres le Prîthide. 4,717.
Arjouna, suivant ses coups, décocha dix-sept traits horribles, au vol droit, à la fougue violente, pareils au feu et semblable à la foudre d’Indra. 4,718.
Lorsqu’ils eurent fendu l’ennemi, ces dards à l’effrayante vitesse tombèrent dans le sein de la terre ; et, l’âme ébranlée, Karna fit voir une action avec sa lance de fer.
S’appuyant sur la force, il décocha l’astra de Brahma ; et, à peine l’eût-il vu, Arjouna de charmer celui d’Indra. 4,710-4,720.
Quand ce fléau des ennemis eut enchanté le Gândîva, sa corde et ses traits, il vomit des grêles de flèches, comme Indra verse des pluies. 4,721.
Sortis de la voiture du Prithide, des traits à la grande