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tué ! Il en est ainsi de Bhîshma, versé dans les puissants astras et reconnu pour chef par les fameux héros. 4,511.

» Moi et mon oncle, nous n’avons pas mérité la mort ; gouverne long-temps ce royaume avec les Pândouides ! Arrêté par moi, Dhanandjaya s’est calmé ; et çêtte division déplaît à Djanârddana lui-même. 4,512.

» Youdhishthira met toujours son plaisir dans le bonheur des créatures ; Vrikaudara et les jumeaux sont tombés sous notre pouvoir : que tes sujets doivent à ta libre volonté une félicité, qui naîtra d’un engagement passé entre les Prithides et toi. 4,513.

» Que ceux de nos parents, qui survivent, s’en retournent dans leurs villes ; que les guerriers mettent fin aux combats ! Si tu n’écoutes pas mes paroles, tu seras certainement consumé dans la bataille, immolé par les ennemis. 4,514.

» Le monde et toi, vous avez vu ce que fit à lui seul ce héros, qui porte une guirlande pour sa tiare ; exploit, que ne ferait pas Balabhit, ni la mort, ni le créateur, ni Bhagavat, ni le roi des Yakshas. 4,515.

» Dhanandjaya est supérieur à ces Dieux mêmes par ses qualités ; ma parole entière ne passera point : il suivra toujours tes pas. Sois-moi propice, Indra des rois, et conclus la paix. 4,516.

» J’ai toujours placé en toi mon plus vif orgueil : aussi, la plus grande amitié inspire-elle mes paroles. J’arrêterai Karna même, alors que ta majesté sera pour moi remplie de bienveillance. 4,517.

» Un ami nait avec nous, disent les savants : ou il est acquis, soit par des caresses, soit par l’opulence ; ou la dignité nous en approche. On trouve ces quatre qualités réunies toutes pour toi dans les Pândouides. 4,518.