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Il courut alors sur l’armée, semblable à un océan et poursuivie par des ennemis plus rapides qu'elle-même. Il y eut alors un vaste carnage d’éléphants, de chevaux, de guerriers, de chars, accompli par les principaux des fils de Droupada. 1,216.

Ces deux éminents hommes, Arjouna et Kéçava, ayant adressé les prières du jour et honoré l’auguste Çiva, suivant la règle, se portèrent d’un pied rapide sur ton armée, la résolution arrêtée pour la mort des ennemis.

Ceux-ci éperdus le virent alors s’avancer près d’eux sur un char, dont le vent agitait les drapeaux et les flammes, et dont le bruit ressemblait au fracas des nuages. 1,217-1,218.

Brandissant l’arc Gândiva sur son char, Arjouna remplit de ses traits l’atmosphère, les points cardinaux, les plages intermédiaires, 1,219.

Il renversa des voitures semblables aux chars des Immortels, avec leurs armes, leurs drapeaux, leurs cochers, et les anéantit avec ses flèches, comme le vent disperse les nuages. 1,220.

Il conduisit avec ses traits, aux demeures d’Yama, les éléphants et leurs guides, les armes, les drapeaux et les bannières, les chevaux, les cavaliers et les hommes de pied. 1,221.

Immolant tout de ses flèches au vol droit, Douryodhana marcha seul contre ce grand héros, qu’on ne pouvait arrêter, courroucé à l’égal de la mort. 1,222.

Quand Arjouna eut frappé de sept dards son arc, son drapeau, son cocher et ses chevaux, il trancha d’un seul trait son ombrelle. 1,223.

Dès qu’il eut encoché une neuvième sagette, la plus