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tielles[1], le Satyakide, de qui la main brisait, comme le soleil parvenu au milieu du ciel. 4,205.

Remontés sur leurs chars, les grands héros des Pântchâlains, ces fléaux des ennemis, en étant venus aux mains, défendirent le plus vaillant guerrier des Çinides, de même que la troupe des vents garde Çakra dans la répression des ennemis. 4,206.

Ce combat de tes guerriers avec tes ennemis était extrêmement épouvantable, destructeur des éléphants, des chevaux et des chars, tel que fut jadis celui des Dieux avec les Asouras. 4,207.

Les éléphants et les chars, les fantassins et les cavaliers sont environnés d’armes de plusieurs espèces : frappés les uns par les autres, ils chancelaient, poussaient des cris de détresâe et tombaient, la vie exhalée. 4,208.

Ton fils, le frère mineur du roi, s’approcha sans crainte, décochant ses traits, sur Bhîma, qui marchait ainsi : et Vrikaudara de fondre sur lui d’un pied hâté, comme un lion s’élance sur un grand daim. 4,209.

Le combat de ces deux hommes, pénétrés d’une mutuelle colère et qui jouaient à ce jeu d’échecs, qui avait pour enjeu les existences, fut extrêmement épouvantable et ressemblait à celui de Çakra et de Çambara. 4,210.

Ils se frappèrent l’on l’autre fortement de traits bien éclatants et causant la souffrance des corps, tels que deux grands éléphants, une fois enivrés, de qui l’amoura blessé les âmes, au temps où le mada répand ses odeurs exquises.

Vrikaudara, en se hâtant, coupa de ses flèches en rasoir l’arc et le drapeau de ton fils : il fendit son front même

  1. Littéralement : accrue, augmentée, étendue.