On voyait revenir en morceaux les multitudes de traits lancés au ciel ; d’autres allaient frapper ton armée. 4,093.
Remplissant peu à peu l’atmosphère sillonnée par ses foules de flèches, Dhanandjaya aux longs bras était la mort des Kourouides. 4,094.
Le Prithide coupait les membres et tranchait les têtes avec ses bhallas, ses kshourapas et ses nârâtchas sans tache. La terre du combat était, de toutes parts, couverte de combattants tombés et tombants, les membres mutilés, sans cuirasses et même sans têtes, 4,095-4,096.
De chars, de chevaux, d’éléphants, de voitures légères, de traits lancés par Dhanandjaya, d’articulations, de membres sans corps, tombés, fendus, coupés. Elle était impraticable, très-inégale, extrêmement effrayante, et ressemblait à la grande Vaîtaranî. 4,097-4,098.
La terre était jonchée de chars des combattants avec leurs cavaliers immolés ou vivants, avec des chevaux ou sans chevaux, de bhallas, de roues, de cycles et de jougs, de guerriers aux parures d’or ou revêtus de cuirasses à la couleur d’or. 4,099-4,100.
Les éléphants, toujours dans l’ivresse, irrités, rangés par Kritavarman, excités à coups de talon et de pouce, montés par des hommes cruels et d’une haute stature, étaient couchés morts, brisés par les flèches puissantes de Kirîti, Comme les cimes élevées d’une grande montagne renversée. La terre était couverte des plus superbes éléphants, abattus sous les traits de Dhanandjaya. 4,101-4,102.
Tel que l’astre radieux, qui fend les nuées, le char d’Arjouna s’approcha des éléphants, semblables aux nuages et qui versaient de tous côtés des pluies de mada. 4,103.
Phâlgouna avait jonché sa route d’armes rejetées,