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couvrit un instant, Indra des rois, l’armée du Soubalide avec ses flèches dans le combat. 3,924-3,925.

Dès qu’il eut tué, souverain des hommes, ses quatre chevaux et son cocher, le valeureux se hâta de trancher avec un bhalla son drapeau. 3,926.

Le plus grand des hommes abandonne rapidement son char, dont les coursiers sont immolés, et se tient, soufflant, les yeux teints par la colère, et brandissant son arc. Nombre de fois et de tous les côtés, sire, il déchaîna sur l’auguste Bhîma ses flèches ; et celui-ci irrité, l’ayant frappé avec vitesse, le blessa de ses traits acérés ; le traîneur des cadavres ennemis fut donc profondément percé par le vigoureux ennemi. 3,927-3,928-3,929.

Les souffles de sa vie, monarque des hommes, s’inclinèrent alors un peu vers la terre ; et, quand ton fils le vit jeté dans le trouble, il l’emporta sur son char, à travers le champ de bataille, sous les yeux de Bhîmaséna. Tandis que ce tigre des hommes se tenait blessé dans la voiture de guerre, les Dhritarâshtrides se mettaient en fuite.

Effrayés, sous l’impression d’une grande terreur, née de Bhîmaséna, ils couraient à tous les points de l’espace. Lorsque l’archer Bhîma eut vaincu, sire, le Soubalide,

Pénétré d’une vaste crainte, ton fils Douryodhana, rempli de soins pour son oncle, se retira sur «es rapides chevaux. 3,930-3,931-3,932-3,933.

Aussitôt que les guerriers virent le monarque tourner le dos, Bharatide, ils se retirèrent de tous les côtés, abandonnant les combats singuliers en char. 3,934.

Dès qu’il vit tous les Dhritarâshtrides en déroute faire volte-face, Bhîma s’élança derrière eux avec vitesse, disséminant plusieurs centaines de flèches.