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Blessés de tous côtés par les fantassins à défaut de la cuirasse, les éléphants poussaient des cris épouvantables de détresse et couraient à tous les dix points de l’espace.

Les hommes de pied, fuyant d’un pas léger dans ce vaste combat, ayant abandonné leurs décorations, couraient éperdus, méconnus sur le champ de bataille. 1,141-1,142.

Pensant à la cause de la victoire[1], les cavaliers, portés sur les grands éléphants, prennent et brisent différents insignes. 1,143.

D’une grande vitesse et remplis de vigueur, les fantassins, environnant les guerriers dévoués à la cause et portés sur des pachydermes, jetaient devant eux un obstacle.

Les uns étaient lancés dans les airs par les trompes au milieu de ce grand combat, et, retombant, ils étaient profondément blessés par le bout des défenses de ces éléphants bien dressés. 1,144-1,145.

Ceux-ci étaient tués par les défenses mêmes, qui les avaient reçus dans leur chûte légère. Il en est qui, s’étant approchés là hostilement au milieu de l’armée, puissant roi, furent jetés mainte et mainte fois par les gigantesques éléphants, les membres tout broyés. Les autres chefs mouraient dans le combat, après qu’ils avaient tournoyé comme des chasses-mouche. Les autres éléphants, souverain des hommes, couvraient le champ de bataille çà et là de leurs corps, béants par de larges blessures. 1,146-1,147-1,148.

Ceux-là étaient enchaînés puissamment par les traits barbelés, les leviers de fer et les lances, plongés dans les

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