Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 10, 1870.djvu/28

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Il y avait dans la guerre, Mahârâdja, des combats singuliers au cimeterre variés, supérieurs, admirables à voir, et qui surpassaient même l’imagination, 1,131.

Tous les héros à la vaste fougue, animés par le désir réciproque de leur mort, soutenaient cette bataille avec diversité, excellence, légèreté. 1,132.

Fidèles au devoir du guerrier, ils se frappaient les uns les autres dans le combat, et n’attaquaient jamais, dans ce conflit, un brave par-derrière. 1,133.

Un instant, cette bataille, sire, fut agréable à voir ; ensuite, elle devint sans règles, comme entre des gens enivrés. 1,134.

Affrontant un éléphant, le maître de chars le déchirait avec ses traits acérés, et l’envoyait à la mort avec ses dards aux nœuds inclinés. 1,135.

Abordant des escadrons de cavalerie, des éléphants les dispersaient en fuite, et les déchiraient de la manière la plus horrible, çà et là, à tous les instants. 1,136.

Rassemblés de tous les côtés, de nombreux cavaliers, environnant des chevaux de la plus haute taille, faisaient résonner leurs mains de la façon la plus éclatante.

Les cavaliers frappaient sur les flancs et par-derrière les gigantesques éléphants, qui fuyaient d’une course rapide. 1,137-1,138.

Des proboscidiens, dans la furie de l’ivresse, ayant dispersé en fuite, sire, des multitudes de chevaux, ceux-ci les frappaient de leurs trompes, ceux-là de les broyer en pièces, sans pitié. 1,139.

Les uns perçaient de leurs défenses les chevaux et les cavaliers ; d’une vigueur excessive, ils enlevaient l’ennemi et le rejetaient sur la terre avec promptitude. 1,140.