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de ses mains, Kirîti dit à son frère : « Rends-moi ta faveur, sire, et pardonne ce que j’ai dit. Ta majesté verra cela dans le temps. Je te fais adoration. » 3,530.

S’étant approché du roi, le plus grand des héros, placé devant lui, dit encore : « Cela ne tardera pas long-temps ; mais sera accompli bientôt : il vient à moi, et je marche à lui. 3,531.

» Je cours de toute mon âme délivrer Bhîma du combat, et tuer le fils du cocher pour faire dans ma vie une chose, qui te soit agréable. Je te dis-là, sire, une vérité. »

Il dit ; et, s’étant redressé, Kirîti à la splendeur enflammée, allongea le pied afin de partir ; et, dès qu’il eut entendu cet âpre discours de son frère Phâlgouna, le Pândouide Dharmarâdja, 3,532-3,533.

S’étant levé de cette couche, dit, l’âme enveloppée de douleur, ces mots au Prithide : « Je suis la cause, fils de Prithâ, que vous avez obtenu une chose, qui ne fut pas heureuse pour vous, une infortune bien épouvantable.

» Voici ma tête ! Coupe-la donc à l’instant même, à moi, le dernier des hommes et la mort de ma famille, criminel, paresseux, lâche, à l’âme insensée, que suivent les malheurs et les vices ! 3,534-3,535.

» Homme injurieux, contempteur des vieillards, pourquoi ai-je recherché ce qui était odieux pour toi, mais qui m’était agréable ? Coupable, je pars à l’insUint pour la forêt : toi cependant, abandonné par moi, jouis du bonheurl

Le magnanime Bhîmaséna est un roi convenable. Quel besoin d’un sceptre pour mon bras débile ? Je ne suis plus capable de supporter encore une fois ces paroles blessantes de ta personne, enflammée de colère. 3,536-3,537.

» Le roi Bhîma n’a rien à faire de ma vie, héros, objet