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» Comment ton altesse, tel que si tu étais un autre homme sans noblesse, pourrait-elle tuer un roi, ton frère aîné, versé dans tous les devoirs et le plus excellent des mortels. 3,427.

» La mort ne doit pas être donnée à un ennemi, qui ne combat point, qui fuit, tournant le dos au combat, qui implore merci, 3,428.

» Qui fait avec soumission l’andjali, qui n’apporte aucune attention à la bataille. Les gens de bien n’applaudissent point à cette mort, et tout ce qui la défend se trouve dans l’homme, que tu dois respecter. 3,429.

» Jadis, Prithide, tu as prononcé un vœu presque dans l’enfance ; tu as donc résolu dans ton ignorance une chose, qui est jointe à l’injuste. 3,430.

» Pourquoi sans observer la route subtile, immortelle des devoirs, te précipites-tu, Prithide, avec le désir de tuer sur l’homme, que tu dois respecter ? 4,431.

» Je vais t’exposer, fils de Pândou, ce mystère du devoir, comme pourrait te le dire le Pândouide Bhîshma ou même Youdhishthira, 3,432.

» Ou Vidoura, le fils de la femme esclave, ou l’illustre Kountî ; je vais te l’exposer, selon sa vraie nature : écoute-le, Dhanandjaya, 3,433.

» Dire la vérité est une chose excellente ; il n’est rien de supérieur à la vérité. Vois que le mortel, qui obéit à la vérité, est certainement invincible. 3,434.

» Il faut dire la vérité, on peut dire une chose fausse : là où la vérité sera le mensonge, le mensonge sera la vérité. 3,435.

» Que l’on dise une chose, qui n’est pas vraie à l’occasion d’un mariage, pour atteindre à la volupté, pour dé-