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Sur la terre, semblable à un ciel, parsemé d’une multitude d’étoiles, on voyait des têtes aux yeux charmants, pareilles à la pleine lune, ombragées de leurs pendeloques. On voyait sur le sein de la terre les corps des guerriers tués, arrosés de sandal, revêtus de magnifiques habits, ornés de bouquets superbes. 1,109-1,110.

Tel que la cité des Gandharvas, le champ de bataille était épouvantable par les fils de rois immolés et les kshatryas à la grande force renversés, les éléphants et les coursiers abattus. La terre du combat était impraticable, comme semée de montagnes écroulées. 1,111-1,112.

Là, n’était pas de route pour le disque du magnanime Pândouide, écrasant les ennemis et tuant de ses bhallas les nombreux escadrons des coursiers et des éléphants. 1,113-1,114.

Les roues du char s’affaissent comme d’effroi, vénérable monarque ; les roues plongent, tandis qu’il marche dans la guerre au milieu de ce bourbier de sang. À chaque instant, les coursiers, qui ont la rapidité du vent ou de la pensée, succombent à une violente fatigue. 1,115-1,116.

Toute cette armée, battue en pièces par l’archer fils de Pândou, et tournant le dos pour la plus grande partie, ne tenait pas le pied ferme, Bharatide. 1,117.

Quand il eut vaincu les troupes nombreuses des conjurés, le fils de Prithâ, Djishnou resplendit alors dans le combat, tel qu’un feu, qui flamboie sans fumée. 1,118.

Le roi Douryodhana fit face sans crainte avec ses flèches à Youdhishthira, qui décochait, puissante majesté, des traits en grand nombre. 1,119.

Dharmarâdja de blesser rapidement ton héroïque fils,