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» Étant venus à Karna, sire, les Prabbadrakas s’en approchèrent, comme de la Mort, sa gueule ouverte.

» L’Adhirathide alors de plonger dans les demeures de la moitiés cent sept héros, submergés dans ses flots.

» Tant qu’il nous eut sous les yeux, sire, ce cruel Karna, le fils du cocher, ne montra pas un cœur fatigué. Mais, ayant appris que tu l’avais vu, qu’il en était venu aux mains avec toi et que tu avais été blessé antérieurement par Açvatthâman, 3,370-3,371.

» Je ne crus pas que ton œuvre, à mon avis, fut d’éloigner la mort de ce cruel Karna. Je vis devant moi, dans la guerre cet astra aux formes variées, qu’avait manifesté l’Adhirathide. 3,372.

» Il n’existe pas à cette heure un autre grand héros parmi les Srindjayas, qui puisse maintenant supporter Karna, si ce n’est Sâtyaki-Çaînéya[1] et Dhrishtadyoumna, les gardes des roues de mon char, 3,373.

» Et ces deux héros, fils de roi, à la haute dignité, Youdhâmanyou et Outtamaâudjas, qui protègent mes derrières. J’en viendrai aux mains dans un combat avec l’Adhirathide, qui est l’invincible héros de l’armée ennemie : tel, ô le plus grand des Indras des hommes, le Dieu du tonnerre croisa les mains avec le démon Vritra ; je combattrai, Bharatide, le fils du cocher dans cette bataille, s’il se montre aujourd’hui devant mes yeux. 3,374-3,375.

» Allons ! Vois que je désire maintenant livrer un combat pour la victoire à l’Adhirathide. Six mille fils de rois, s’étant élancés sur Karna, ont cherché dans la bataille le monde du Swarga, comme des prabhadrakas[2] tombés

  1. Shatsâhasrâ, texte de Bombay.
  2. Cyperus pertenuis, ou une autre plante.