Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 10, 1870.djvu/252

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

quoi n’abandonnes-tu pas, Krishnâ, les Pândouides, ces êtres déchus, si faibles, au courage sans vigueur ? »

» Karna, qui avait juré cette promesse : « Je ne m’en irai pas d’ici, que je n’aie tué ce Prithide avec Krishna ! » cet homme à l’&me criminelle, il est donc couché mort, les membres fendus par tes flèches ! 3,346-3,347.

» La nouvelle de ton combat a-t-elle pénétré au milieu de la mêlée des Kourouides et des Srindjayas, où je suis tombé dans une telle condition ? Cet homme à l’âme méchante, tu l’as donc immolé aujourd’hui ? 3,348.

» Est-ce que sa tête éclatante, ornée de ses pendeloques, fut enlevée par toi dans le combat, Ambidextre, au corps de cet homme à la bien faible intelligence avec tes dards flamboyants, émanés du Gândîva ? 3,349.

» Est-ce que la pensée, que j’avais conçue, en décochant des traits pour la mort de Karna, tu l’as réalisée, héros, en immolant aujourd’hui l’Adhirathide ? 3,360.

» Réfugié sous l’abri de Karna, Souyodhana jetait sur nous des regards, pleins d’orgueil, est-ce que ta valeur a brisé maintenant cet appui de Souyodhana ? 3,361.

» Est-ce que ce fils du cocher, rempli de folie et de colère, qui nous appelait jadis, en pleine assemblée, devant les Kourouides : « Une huile, qui a servi pour des eunuques !

» fut immolé par toi, qui l’as affronté dans la bataille ? 3,362.

» Est-ce que tu l’as tué aujourd’hui, ce fils du cocher à l’âme méchante, qui jadis a dit en riant : « Amène ici toi-même, malgré elle, Yadjnaséni, qui fut conquise au jeu par le Soubalide ? » 3,363.

» Est-ce qu’il fut immolé par toi, magnanime, cet Adhirathide à l’âme étroite, qui jeta son mépris sur notre ayeul,