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« Embrassant la valeur, d le plus brave des Kourouides, reprit Bhîmaséna, je livrerai bataille à tous les conjurés : va toi-même, Dhanandjaya, où est Youdhishthira. »

À Phâlgouna, qui avait ouï ces mots presque inexécutables de son frère Bhîmaséna au milieu des ennemis :

« Seul, dit encore ce Prithide, je supporterai l’armée intolérable, invincible des conjurés. » 3,294-3,295.

Lorsque le magnanime à l’âme ferme, à l’enseigne du singe, eut entendu le discours de son frère au courage infaillible, il tint alors dans le combat à l’incomparable Nârâyana, au meilleur des Vrishrifdes, ce langage de vérité, qui avait pour objet de voir le plus éminent des Kourouides : 3,296-3,297.

« Pousse tes coursiers, Hrishîkéça ; abandonne cet océan d’armées ; j’ai envie devoir, Kéçava, le roi Adjâtaçatrou. » Aiguillonnant ses chevaux, le chef de tous les Dàçârhains adressa ces mots à Bhîmaséna : * Cette chose n’a rien, qui surprenne en toi, Bhîma : je vais aller maintenant au camp d’Youdhishthira ; immole, toi, les compagnies d’ennemis des Prithides. » 3,298-3,299.

Ensuite, Hrishikéça avec ses chevaux, semblables à Garouda, s’avança, plus vite que la vitesse elle-même, vers l’endroit où était le monarque Youdhishthira. 3,300.

Quand ils eurent affermi dans l’armée ennemie le pied de Bhîma, le dompteur des ennemis, et lui eurent donné ces ordres, ils partirent, confiant ce combat à Ventre-deloup. 3,301.

Puis, les deux éminentes personnes arrivées s’approchent du roi, qu’elles trouvent seul et couché ; elles descendent de leur char et saluent, le corps incliné, les pieds de Dharmarâdja. 3,302.