Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 10, 1870.djvu/245

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

char à la tête de l’armée, et les louant des profondes blessures, qu’ils avaient reçues dans le combat précédent,

Le guerrier à la tiare ornée d’une guirlande, ne voyant pas son frère Youdhishthira-Adjamitha, s’approcha rapidement de Bhîma et s’enquit des nouvelles du roi : « Où le monarque est-il ici ? » 3,285-3,286-3,287.

« Le fils de Dharma, le roi Youdhishthira, s’est retiré d’ici ! répondit Bhlma. Son corps est consumé par les flèches de Karna, si par hasard il vit encore ! 3,288.

» Que ton altesse s’en aille donc au plus vite chercher des nouvelles du roi, le plus excellent des Kourouides ! Sans doute, bien profondément blessé par les traits de Karna, ce monarque s’est retiré dans son camp ! 3,289.

» Très-grièvement atteint par le Dronide en des combats aux dards acérés, l’impétueux est resté ici, et le Dronide lui-même s’y est tenu, attendant la victoire, tant qu’il ne l’eut pas mis hors du combat. 3,290.

» Ce plus grand des Pândouides à la haute dignité fut jeté aujourd’hui, par Karna, au milieu du péril dans la bataille. » - « Va donc au plus vite, Bhîma, répondit Arjouna, savoir ce qu’il est devenu : moi, en attendant, je resterai ici, comprimant les ennemis. » 3,291.

« Va toi-même apprendre ces nouvelles du roi, éminent Bharatide à la haute dignité, reprit Bhîmaséna ; car si j’y vais moi-même, Arjouna, les plus grands héros des ennemis diraient de moi : « C’est un homme, qui se retire effrayé. » 3,292.

« Les conjurés se posent comme mes adversaires ; moi, lui répondit Aijouna, je ne puis donc m’éloigner d’ici, de ce parc des troupes ennemies, sans les avoir immolés aujourd’hui. » 3,293.