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lieu des seins Râdhèya et son cocher de trois flèches, et de quatre autres ses quatre coursiers. 3,182.

Mais les fils de Mâdrî, ces deux vaillants gardes des roues du Prithide, accoururent : « Ne tue pas le monarque ! » crièrent-ils à Karna. 3,183.

Nakoula et Sahadéva, déployant le plus grand effort, firent pleuvoir, chacun en particulier, deux averses de traits sur le fils de Râdhâ. 3,183.

L’auguste Adhirathide blessa en retour, avec deux bhallas au tranchant aigu, ces deux magnanimes dompteurs des ennemis. 3,185.

Râdhéya frappa les magnifiques chevaux, couleur d’ivoire, à la queue noire, rapides comme la pensée, qui voituraient Youdhishthira dans la bataille. 3,186.

Le fils héroïque du cocher fit tomber en riant, avec un autre bhalla, le casque du fils de Kountî ; 3,187.

Et, quand il eut tué les coursiers de Nakoula, l’auguste coupa le joug et l’arc du sage fils de Mâdrî. 3,188.

Grièvement blessés, ces deux frères Pândouides aux chevaux immolés, aux chars brisés, montèrent alors sur le chariot de Sahadéva[1]. 3,189.

Lorsque le meurtrier des héros ennemis, le souverain de Madra, leur oncle maternel, les vit privés de chars, il dit, touché de compassion, à Râdhéya : 3,190.

« C’est au Prithide Phâlgouna de combattre avec toi ! Pourquoi combats-tu, enflammé de colère, avec Youdhishthira ? 3,191.

» Dès que tu auras joint le Prithide, ton arc, tes dards, ta cuirasse brisés, sans aucun souci des traits des autres, quand tu auras perdu les tiens, tes chevaux et ton cocher

  1. C’est une erreur de nom probablement.