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Outtamaâudjas dans ce combat ; et le blessé s’affaissa sur le banc de son char. 3,125.

À l’instant le cocher emmena sur son chariot ce plus excellent des maîtres de chars. Ensuite l’armée entière de Kourou s’élança sur Bhîmaséna. 3,126.

Le Soubalide et Douççâsana, l’ayant environné d’une nombreuse armée, le percèrent à coups de kshoudrakas.

Alors, quand Bhîma eut fait tourner le dos, avec des centaines de flèches, à Douryodhana irrité, il fondit vîtement sur l’armée des proboscidiens. 3,127-3,128.

Aussitôt que Vrikaudara vit, bouillant d’une ardente colère, accourir d’un pas accéléré cette armée d’éléphants, il envoya sur elle un astra céleste. 3,129.

Il détruisit les pachydermes de ses traits, comme Indra battit les Asouras de sa foudre. Vrikaudara, exterminant les éléphants, couvrit dans ce combat l’atmosphère des multitudes de ses flèches, comme des sauterelles se répandent sur le feu. Il dispersa par milliers les compagnies rassemblées d’éléphants, aussi vite que le vent dissipe les masses de nuages. Couverts par des filets d’or et des multitudes de pierres fines, les proboscidiens 3,130-3,131-3,132.

Brillaient au plus haut point dans la guerre, tels que des nuages, accompagnés des éclairs. Taillés en pièces par Bhîma, les éléphants, sire, s’enfuyaient. 3,133.

Les uns, le cœur brisé, succombaient sur la terre, qui brillait alors de pachydermes aux ornements d’or, tombés et tombants, comme des montagnes écroulées. Le sol reluisait de guerriers et d’éléphants étendus, parés de pierreries aux splendeurs enflammées, comme de planètes, dont les saints ont vu finir la récompense de leurs bonnes