proboscidiens immolés, et ces caparaçons des éléphants, et ces couvertures des coursiers ; 2,884.
» Et ces crocs variés d’argent, merveilleux, arrachés aux chars, et ces clochettes rompues en cent morceaux dans la chûte des éléphants ; 2,885.
» Et ces crocs étincelants au manche de lapis-lazuli tombés sur la terre ; et ces fouets, faits d’or, que les cavaliers ont liés au bout de leurs bras ; 2,886.
» Et çà et là, épars sur la plaine, ces couvertures de chevaux et ces caparaçons en poil de rankou, décorés d’or, émaillés de gemmes diverses ; 2,887.
» Et ces aigrettes en pierreries des généraux, et ces bouquets d’or admirables, et ces ombrelles rejetées, ces chasse-mouches et ces éventails ! 2,888.
» Vois la terre, qui n’est qu’un bourbier de sang, couverte de visages ornés des héros, semblables à des constellations de la lune, avec des pendeloques magnifiques et des barbes artistement faites. Vois ces autres, qui vivent encore, soupirants de tous les côtés, 2,889-2,890.
» Accompagnés de leurs parents en grand nombre, souverain des hommes, qui ont déposé leurs flèches et qui, assis autour d’eux, versent maintes et maintes larmes.
» Voici des guerriers agiles, qui, ayant couvert d’autres héros morts, qu’ils abandonnent, retournent avec colère au combat, ambitieux de la victoire. 2,891-2,892.
» D’autres hommes, à qui de braves parents tombés ont demandé de l’eau avec prière, courent à la ronde çà et là.
» Plusieurs guerriers quelconques, Arjouna, qui allaient chercher de l’eau, tombent sans vie : d’autres héros de retour, voyant leurs parents expirés, 2,893-2,894.
» Abandonnent ! l’eau et courent, criant les uns après les