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Grand, les yeux en forme de pétales du lotus, la vue extrêmement agréable, tel qu’une colonne d’or et semblable à une montagne d’or brisée. 2,805.

Ce combat fut de nouveau épouvantable, infiniment merveilleux ; et diverses étaient les conditions des guerriers, qui combattaient. 2,806.

Tout devint alors de couleur rouge, maître de la terre, par les chevaux Çakas, Yavanas et Kâmbodjains, oints de sang, immolés d’une seule flèche, 2,807.

Par des chars, dont les cochers et les chevaux avaient péri, par des coursiers, dont les cavaliers avaient mordu la poussière, par des proboscidiens veufs des guerriers, qui les montaient, par des éléphants à la haute taille expirés. 2,808.

Ils firent les uns et les autres, grand roi, un effrayant carnage des gens. Tandis que l’Ambidextre exterminait les ailes et le bout des ailes, 2,809.

Le Dronide s’avança d’un pied hâté vers Arjouna, le plus grand des victorieux. Agitant un arc immense, ornementé d’or, 2,810.

S’armant de flèches terribles, comme le soleil se revêt de ses rayons, le vigoureux brillait, avec ses yeux rouges et sa bouche tournée par la colère et la fureur. 2,811.

De même que la Mort irritée, portant son bâton, qui obéit à sa volonté au temps du trépas, il lança en masses les pluies violentes de ses flèches ; 2,812.

Et l’armée Pândouide s’enfuit, grand roi, devant ces traits décochés. À l’aspect du Dâçârhain, qui se tenait sur le banc du char, souverain des hommes, 2,813.

Il envoya de nouveau, vénérable, ses violentes pluies de traits. Ces deux héros, placés sur le char, Krishna et Dha-