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Seul, ce héros au grand arc, livrant une bataille aux Vâhlikas, aux Kaîkayains, aux Matsyas, aux Vâsâtiens et aux Madrakains du Sindhou, répandait une vive lumière. Bhîma de frapper les éléphants de ses nârâtchas dans les principes vitaux ; et ceux, qui les montaient, immolés, ébranlaient la terre en tombant. 2,762-2,763.

Les chevaux avec leurs cavaliers tués et les fantassins, la vie exhalée, gisaient dans le combat, déchirés et vomissant des ruisseaux de sang. 2,764.

On voyait, blessés par milliers, les maîtres de chars, épouvantés de Bhîma, renversés, leurs armes tombées, leur âme expirée. 2,765.

La terre était couverte des maîtres de chars, des cavaliers, des cochers, des fantassins, des coursiers, des éléphants, entassés par les flèches de Bhîmaséna. 2,766.

Saisie par la crainte de Vrikaudara, toute l’armée de Douryodhana se tint immobile, sans énergie, chargée de blessures. 2,767.

Consternée, sans mouvement, l’armée dans ce grand combat, semblait comme la mer au temps où son onde est paisible. 2,768.

Ainsi, l’armée inerte, sans action, douée cependant de force, d’énergie et de colère, était privée d’orgueil. Cette armée de ton fils n’avait alors aucune splendeur, dans cette armée, ô le plus excellent des Bharatides, les uns et les autres étaient exterminés. 2,769-2,770.

Elle était humide de sang, arrosée par des flots de sang. Ils allaient, éminent fils de Bharata, se donner la mort l’un à l’autre. 2,771.

Ces deux héros brillaient dans le combat, jetant la déroute, le fils irrité du cocher dans l’armée des Pândouides