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titudes de flèches et des multitudes de traits. 2,595.

Tous entièrement, ils décochèrent sur lui différents projectiles ; mais, lorsqu’il eut coupé avec ses averses de dards cette pluie, composée de grandes flèches, 2,596.

Le meurtrier des héros ennemis, ce fils d’Indra d’immoler ces combattants. Ensuite Souçarman, sire, d’un trait aux nœuds inclinés, 2,597.

Ayant frappé Arjouna au cœur, le blessa de trois autres dards. Profondément atteint, jeté dans le trouble, il s’affaissa sur le banc de son char. 2,598.

Alors, tous de s’écrier : « Le Prithide est mort ! » On tira des sons de la conque ; on fit résonner les excellents tambours ; 2,599.

Et, avec les bruits variés des instruments de musique, éclatèrent les cris de guerre. Mais, aussitôt qu’il eut recouvré sa connaissance, le guerrier aux blancs coursiers, qui avait Krishna pour son cocher, 2,600.

Le héros à l’âme incommensurable de manifester, accompagné de hâte, l’astra d’Indra, noble roi ; et soudain naquirent des milliers de flèches. 2,601.

On les voyait dans tous les points de l’espace ; elles anéantissaient ton armée, les chevaux et les chars dans le combat sous des traits, qui tombaient par centaines et par milliers.

Taillée en pièces, l’armée fut saisie d’une terreur immense ; et il n’était pas là un seul homme, ni parmi les conjurés, ni parmi les souverains, qui osât rendre à Phâlgouna un coup en échange du sien. Ton armée fut tuée là sous les regards des héros. 2,602-2,603-2,604.

Ils la virent immolée, immobile dans son courage. Quand le fils de Pândou eut exterminé dans cette bataille-là une myriade de combattants, 2,605.