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guerriers aux drapeaux déchirés, aux cuirasses éclatées ; et le vigoureux les abattait de ses traits, comme le soleil, arrivé au milieu du jour, voit s’évanouir les Bhoûtas devant ses rayons. 991-992.

Tandis qu’Youyoutsou mettait en déroute la grande armée de ton fils, Ouloûka fondit rapidement et lui cria : « Halte ! halte-là ! » 993.

Youyoutsou de blesser alors, sire, d’une flèche au tranchant acéré, Ouloûka à la grande vigueur, comme avec un coup de la foudre. 994.

Irrité, Ouloûka trancha d’un kshourapra l’arc de ton fils dans la bataille, et le tourmenta avec un karni. 995.

Abandonnant son arme coupée, Youyoutsou, les yeux imprégnés de colère, s’arma d’un nouvel arc immense et plus rapide. 996.

Ce fils de Çakouni le blessa de soixante flèches, éminent Bharatide ; il lança trois, dards contre son cocher et le frappa lui-même de nouveau. 997.

Ouloûka le perça de vingt traits ornés d’or, et coupa avec colère son drapeau d’or, au milieu de la bataille. 998.

Ce magnifique étendard, à la vaste grandeur, frappé dans sa hampe, fut brisé, et le drapeau d’or tomba, sire, à la face d’Youyoutsou ! 999.

Dès qu’il vit son enseigne mise en morceaux, celui-ci, rempli de colère, blessa de cinq flèches Ouloûka au milieu desseins. 1,000.

Ce héros, ô le plus vertueux des Bharatides, coupa avec un bhalla, frotté d’huile de sésame, la tête de son cocher dans la bataille. 1,001.

Ce chef tranché du cocher d’Youyoutsou croula sur la terre : telle une étoile à la beauté merveilleuse, qui est tombée sur le sol de la terre. 1.002.