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meaux et les Matsyas, revêtus de cuirasses, coururent de compagnie sur l’Adhirathide avec le désir de tuer ce combattant. 2,254.

Ils firent pleuvoir sur le guerrier, qui les broyait, différents traits et des flèches, comme des gouttes d’eau : tels, dans la saison des pluies, les nuages se déversent sur une montagne. 2,255.

Mais des combattants, fils de Karna, désirant sauver leur père, et d’autres héros des tiens, sire, d’arrêter ces braves. Ayant coupé d’un bhalla l’arc de Bhîmaséna, Soushéna le blessa au cœur de sept nârâtchas et poussa un effroyable cri. 2,256-2,257.

Bhîmaséna à la valeur épouvantable saisit un nouvel arc, lui ajusta sa corde et trancha l’arc de Soushéna. 2,258. Il le perça avec colère de dix traits, comme en dansant, et rapidement il frappa l’Adhirathide de trois fois sept flèches acérées. 2,259.

Sous dix traits, au milieu des regards de ses amis, il abattit le fils de Karna, Bhânouséna, avec son drapeau, ses armes, son cocher et ses chevaux. 2,260.

Sa tête, à l’aspect charmant, au visage pareil à la lune, lut enlevée par un kshoura, comme un lotus, dont la tige est brisée. 2,261.

À peine Bhîma eut-il immolé ce fils de Karna, qu’il se remit à tourmenter les tiens ; et, quand il eut coupé les deux arcs de Kripa et de Hârddikya, il harcela ces deux héros. 2,262.

Après qu’il eut blessé Douççâsana de trois et Çakouni de six flèches de fer, il réduisit sans char les deux guerriers, Ouloûka et Patatri. 2,263.

« Ah ! prends garde à toi, Soushéna ! Tu es mort ! »