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le fracas de ses cris de guerre, et les concerts des instruments de musique. 2,123.

Ce fléau des ennemis à la grande splendeur, tremblant comme de colère, aspirant à s’enivrer de combats, rangea exactement son armée, éminent Bharatide, dans un ordre contraire. 2,124.

Tel que Maghavat disperse les troupes des Asouras, il dissipa l’armée Pândouide ; il frappa Youdhishtbira et le mit à sa droite. 2,125.

« Comment, Sandjaya, demanda le roi Dhritarâshtra, comment Râdhéya sut-il ranger son armée en bataille contre les Pândouides sous les ordres de Dhrishtadyoumna et qui tous étaient défendus par Bhîmaséna, 2,126.

» Qui tous étaient de grands héros, invincibles aux Immortels eux-mêmes ? Qui sont ceux, qui distribuèrent, suivant la convenance, les ailes et le bout des ailes de mon armée, Sandjaya ? Ou comment demeurèrent-ils, le pied ferme ? Comment les fils de Pândou rangèrent-ils contre les miens leur armée en bataille ? 2,127-2,128.

» Comment ce combat grand, bien épouvantable, se déroula-t-il ? Où était Bîbhatsou, tandis que Karna s’avançait vers Youdhishthira ? 2,129.

» Quel homme est capable d’affronter Youdhishthira en présence d’Arjouna, qui seul jadis triompha dans le Khândava de toutes les créatures ? 2,130.

» Quel autre guerrier, avec le désir de la vie, si ce n’est Râdhéya, engagerait un combat avec lui ? » 2,131.

Écoute comment devint l’ordre de bataille des héros d’Arjouna, répondit Sandjaya, et ce que fut son combat, après qu’il eut arrêté chacun des rois. 2,132.

Kripa le Çaradvatide, sire, le Mâgadhain impétueux et