Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 10, 1870.djvu/133

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

dans l'énumération, que Bhîshma fit des guerriers montés sur des chariots ; et, connaissant ces défauts de toi-même, évite la colère et ne sois pas irrité. 2,112-2,113.

» Partout il y a des brahmes, Karna ; partout il y a des kshatryas, des vaîçyas et des çoûdras : partout il y a des femmes honnêtes et fidèles à leur vœu. 2,114.

» Les hommes s’amusent des ridicules avec les hommes, et, contractant des mariages, ils conservent mutuellement leur espèce en chaque pays. 2,115.

» Chacun est toujours habile à parler d’autrui, il ne sait rien dire sur lui-même ; et, quand il le sait, il perd l’esprit.

» Il y a partout des rois dévoués à tous leurs devoirs ; ils reprennent les méchants ; partout il y en a de vertueux. 2,116-2,117.

» Tout homme, Karna, ne pratique point le vice, parce qu’il est né dans un pays, où le vice est général. Les Dieux eux-mêmes ne sont pas tels qu’ils sont chacun par la vertu de son origine. » 2,118.

Alors, le roi Douryodhana d’arrêter Karna et Çalya dans leur dispute : Râdhéya, par des gestes d’ami, Çalya en joignant respectueusement ses mains devant lui. 2,119.

Retenu ainsi par lui, Karna ne fit aucune réponse, auguste monarque ; et Çalya tourna son visage vers les ennemis. 2,120.

Ensuite le fils adoptif de Râdhâ, se mettant à rire, d’exciter de nouveau son noble cocher, en lui criant : « Marche ! » 2,121.

Dès que Karna vit que l’armée ennemie des Prithides, défendue par Dhrishtadyoumna, avait un ordre de bataille incomparable, fait pour lui résister, 2,122.

Il s’avança, ébranlant la terre avec le bruit de ses chars,