Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 10, 1870.djvu/120

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Vasoudévide. Vois maintenant cette œuvre exécutée avec effort ! Vois maintenant mes astras sublimes, humains, célestes et brahmiques ! 1,995.

» Je m’avancerai hostilement vers ce héros à la valeur terrible, comme un éléphant, surexcité par l’ivresse, s’approche d’un éléphant ivre ; et je lancerai de tout mon cœur sur le Prithide pour la victoire mon astra brahmique, incommensurable, invincible dans le combat. 1,996.

» Et ni le fils de Vivasvat, son bâton à la main, ni Varouna lui-même avec son lacet, ni le souverain arbitre des richesses avec sa massue, ni Indra, armé de sa foudre, ne pourraient le sauver de ce dard, lancé par moi dans la bataille, mon tchakra tombât-il aujourd’hui sur un membre, duquel ne dépend point la vie ! 1,997-1,998.

» Quel autre ennemi quelconque saurait le défendre ? Apprends, Çalya, que je suis exempt de la crainte. 1,999.

» Je ne redoute, ni le fils de Prithâ, ni même Djanârddana : mon combat avec eux sera pour leur infortune.

» Un jour, causant de flèches et de victoire, seigneur, et lançant avec ignorance des lieux, où ils tombaient, mes dards aux formes épouvantables, inspirant la terreur,

» Je tuai d’un trait dans ma négligence le fils de Homadhénou, qui se promenait dans un endroit solitaire : « Parce que tu as tué, inattentif, que tu étais, me dit le brahme, le fils de Homadhénou, ton disque de guerre tombera dans une caverne[1] ! » 2,000-2,001-2,002-2,003.

» Lorsque je suis arrivé à la bataille et que je combats, ma crainte tombe sur un seul point : cette parole du brahme me fait trembler fortement. 2,004.

  1. Encore le décousu et le fragmenté !