Kéçava tels que la lune et le soleil ; mais toi, c’est comme un moucheron. 1,960.
» Ne veuille pas mépriser ainsi, intelligent fils du cocher, Arjouna et l’impérissable, ces deux magnanimes lions des hommes : reste en silence au lieu de te glorifier. »
Dès que l’Adhirathide au grand cœur eut entendu, sans aucun plaisir, ces paroles choquantes du souverain de Madra, il répondit à Çalya : « Je sais que tels sont Arjouna et le Vasoudévide. 1,961-1,962.
» Çaâuri conduit le char d’Arjouna, et ce Pândouide à la force réunit de puissants astras. Je sais en vérité que ces dons, Çalya, sont maintenant invisibles dans toi.
» Je combattrai, sans crainte, les deux Krishnas, les meilleurs de ceux, qui portent les armes ; et l’arc, qui m’est venu de Râma, le plus excellent des Brahmes, les brûlera aujourd’hui jusqu’au fond des entrailles. 1,963-1,964.
» J’ai habité jadis chez Râma sous le travestissement d’un brahme, voulant obtenir un astra ; et là un obstacle fut jeté devant moi par le roi des Dieux, qui désirait le bien d’Arjouna même. 1,966.
» Un ver, qui survint et pénétra dans ma cuisse, brisa par cette blessure la régularité de mon corps : entré dans ma cuisse, il la rompit dans le sommeil du révérend, qui avait déposé sur moi sa tête. 1,966.
» Un grand fleuve d’un sang épais sortit de mon corps par cette plaie de ma cuisse ; mais je ne bougeai pas dans la crainte du révérend : le brahme se réveilla et vit ma blessure. 1,967.
» Lorsqu’il me vit réunir tant de fermeté : « Tu n’es pas un brahme ! me dit-il ; qui es-tu ? Avoue-moi la