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mon bras, comme deux perles retenues par un même fil. Le Gândîva à la main d’Arjouna, le disque de guerre au bras de Krishna, Garouda et le singe, leurs drapeaux, 1,828-1,829.

» Qui inspirent la terreur aux gens timides, Çalya, font ma joie. Mais tu es un insensé de mauvaise nature, qui n’es pas versé dans les armes puissantes. 1,830.

» Brisé par la crainte, tu jettes en ton effroi beaucoup de paroles, qui n’ont pas de sens. Pour quelle raison vantes-tu ces deux guerriers, homme né dans un mauvais lieu ? 1,831.

» Quand j’aurai tué ces deux braves, je t’immolerai toi-même avec tes parents, homme vil, inintelligent, né dans une maison criminelle et l’opprobre des kshatryas.

» D’ami que tu étais, devenu mon ennemi, pourquoi m’effrayes-tu de ces deux Krishnas ? Ou je les tuerai aujourd’hui même, ou ils me tueront ! 1,832-1,833.

» Je ne crains pas les deux Krishnas, sachant quelle est ma vigueur. Tais-toi, homme de vile naissance ! De mon bras seul, j’abattrai mille Vasoudévides et des centaines de Phâlgounas. Venu à nos yeux, un peuple, composé en très-grande partie de vieillards, de femmes et d’enfants, 1,834-1,835.

» Ont chanté ces vers d’une voix, qui imitait celle des Brahmes, qui murmurent le Véda. Écoute ces chants de ma bouche, Çalya, au milieu de ces vils habitants du Madra. 1,836.

» Des brahmes les ont exactement racontés jadis en présence du roi. Quand tu les auras écoutés, supporte les choses avec égalité d’âme, insensé, ou fais-nous entendre une réponse. 1,837.