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à ces dards, les Somakas mouraient, Indra des rois, taillés en pièces par les traits, tombés de l’arc de l’Adhirathide.

De même ton armée était battue par les flèches de Nakoula : les points de l’espace se fendaient, majesté, comme des nuages sous l’haleine des vents pluvieux.

Blessées par les projectiles grands, divins, de ces deux guerriers, l’une et l’autre armée se plaça, en spectatrice, hors de la portée des traits. 939-940-941.

Quand le peuple se fut mis loin de l’atteinte des flèches de Karna et du Pândouide, ces magnanimes se blessèrent mutuellement sous leurs averses de traits. 942.

Se montrant, sur le front de la bataille, des javelots grands, célestes, et se désirant mutuellement la mort, ils se couvrirent rapidement d’un nuage de traits. 943.

Revêtus de la plume du paon et du héron, les traits, lancés par Nakoula, planaient dans le ciel, pour ainsi dire, sur la tête ombragée de l’Adhirathide ; 944.

Et les flèches, envoyées par le fils du cocher dans ce grand combat, se tenaient au milieu du ciel, couvrant le rejeton de Pândou. 945.

Entrés comme dans un palais de flèches, qui que ce soit ne put les voir, de même, sire, que le soleil et la lune masqués par les nuages. 946.

Irrité dans la bataille, Karna se fit un corps épouvantable et couvrit de toutes parts, des pluies de ses traits, le fils de Pândou. 947.

Amplement enseveli sous les flèches de l’Adhirathide, ce rejeton de Pândou n’en ressentit aucun trouble, puissant roi, comme le soleil des nuages, dont il est ombragé !

Le fils du cocher lança, en riant, vénérable roi dans le