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deux grands éléphants, que la présence d’une éléphante a remplis d’ivresse. 5344.

Semblables à deux pachydermes en fureur, ces robustes champions aux brillantes massues décrivaient des circonvolutions, soit à droite, soit à gauche. 5345.

Vidoura expliquait à Dhritarâshtra et la mère des trois Pândouides à Gândhârî tous les faits et gestes des jeunes princes. 5346.

Tandis que le roi, frère ainé des Kourouides, et Bhîma, le plus fort des hommes forts, combattaient dans l’arène, l’assemblée, attachant son amour à l’un ou à l’autre des rivaux, était partagée en deux sentiments. 5347.

Il s’élevait tout à coup des clameurs immenses d’hommes s’écriant : « Bien ! prince des Kourouides ! Bien, héros Bhîma ! » 5348.

Quand il vit l’amphithéâtre semblable à une mer agitée, le prudent Bharadwâdjide jeta ces mots à son fils bien-aimé Açvatthàman : 5349.

« Sépare ces deux champions à la grande vigueur, qui ont fait preuve de force et d’habileté : prenons garde que cette lutte de Souyodhana et de Bhîma n’allume la colère de l’amphithéâtre ! » 5350.

Aussitôt le fils du gourou arrêta ces deux guerriers, la massue levée, tels que deux mers aux grands rivages, bouleversées par le vent à la fin d’un youga. 5351.

Ensuite Drona vint dans l’enceinte de l’amphithéâtre ; il fit cesser le bruit de l’assemblée, pareil au tonnerre des grands nuages, avec la multitude des instruments de musique, et dit ces paroles : 5352

« Voyons maintenant Aîndri, fils de Prithâ, égal à