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tous les jeunes gens de son âge en toutes les manières de se servir des flèches, en adresse, en maintes supériorités. Drona assurait qu’Aîndri[1] était sans égal dans les choses de ses cours. 5223-5224-6225.

Il instruisit ainsi tous les jeunes princes, il donna à tous le kamandalou ou l’aiguière d’argile en signe de leur tardif avancement jusqu’à ce qu’ils eussent atteint les exercices supérieurs de son fils, qu’il gratifia du koumbha; symbole de ses rapides progrès. 5226-5227.

Drona disait à son fils : « Djishnous[1] a bien compris cette chose ! » Quand Phalgouna[1] eut terminé le temps du kamandalou par le maniement de la flèche Varounaine, il eut l’honneur d’être admis auprès de son gourou avec le fils de son maître. 5228.

Quelle que fût la hauteur de son excellence, ce fils de l’Atchârya ne put jamais laisser derrière lui cet intelligent fils de Prithâ, le plus instruit des hommes experts dans la science de l’arc. 5229.

Arjouna mettait une application extrême à honorer son gourou, il s’absorbait dans une profonde méditation sur l’Astra-Véda, et Drona le favorisait de son amitié. 5230.

Ayant vu qu’il tenait levés continuellement son arc et ses flèches, Drona fit venir le cuisinier et lui dit ces mots sur Phalgouna : 5231.

« Ne donne aucune sorte de nourriture à Arjouna dans la nuit et ne répète à personne ces paroles de moi sur Vidjaya[1]. » 5232.

Une certaine fois qu’Arjouna mangeait, le vent souffla, et une lampe allumée là fut éteinte. 5233.

  1. a, b, c et d Quatre noms du même individu:Arjouna.