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ses disciples les jeunes princes de Kourou, enfants de Pândou et de Dhritarâshtra. 5214.

Devenu le maître de ces adolescents, qui avaient mis leur habitation près de la sienne, l’anachorète seul avec eux dit en secret, l’âme charmée, ces mots à tous : 5215.

« Quelque soit le désir, qui roule dans mon cœur, il faut, une fois que vous aurez acquis la science des armes, m’en donner l’accomplissement ; promettez-le-moi, jeunes gens purs de tout péché. » 5216.

Ces paroles entendues, monarque des hommes, reprit Vaîçampâyana, les Kourouides ne répondirent pas un seul mot ; ensuite, fléau des ennemis, Arjouna promit tout. 5217.

Alors, ayant baisé mainte fois sur la tête ce jeune homme, qui prenait la première place dans son affection, et serrant Arjouna dans ses bras, il pleura de joie. 5218.

Ensuite l’énergique Drona mit les armes diverses, humaines et divines, à la main des fils de Pândou. 5219.

Les autres fils de roi, et les Vrishnides, et les Andhakas, et les princes des pays étrangers vinrent tous en foule apprendre les armes sous la direction du brahme, le plus grand de sa caste. Le fils adoptif du noble cochet, Karna-Râdhéya se vit forcé lui-même de venir aux leçons du savant brahme. 5220-5221.

Mais, en lutte de rivalité avec Arjouna, le fils du cocher royal se rendait chez Douryodhana et s’y livrait au plaisir de mépriser les Pândouides. 5222.

Le désir d’apprendre la science de l’arc avait conduit Karna aux leçons du brahmane. Grâce à son amour pour la science de l’arc et par les soins de l’enseignement, joint à la force de son bras, le Pandouide Arjouna excellait sur