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lié d’une promesse, que je ne tarderai pas d’accomplir.

» Plongé dans le ressentiment par ce langage de l’orgueilleux Droupada, je suis venu chez les Kourous, Bhîshma, parce que j’ai besoin d’élèves doués de grandes qualités. 5205-5206.

» Je suis venu aussi rehausser même en grandeur cette délicieuse ville de Nâgapoura, l’amour de ton altesse. Parle ! que ferai-je pour toi ? » 5207.

Aux paroles du Bharadwâdjide, reprit Vaîçampâyana, Bhîshma de répondre en ces termes : « Que l’arc de ton ennemi ait sa corde brisée et que ta main soit armée d’un bon arc ! 5208.

» Le cœur bien joyeux, goûte aux festins dans le palais de Kourou ! Tout ce qui est de richesses aux Kourouides est à toi ! C’est de toi, comme d’un suzerain, que relève ce royaume et son gouvernement. Tous les Kouravas sont tes sujets ! Quelque chose que tu veuilles demander, pense ; « C’est déjà fait ! » 5209.

» Je suis heureux que tu sois venu dans cette ville, saint brahme ! c’est une grande faveur, qui m’est accordée. » Ensuite, Drona, le plus vertueux des hommes, reprit Vaîçampâyana, Drona à la grande splendeur, comblé des respects de Bhîshma et de tous les princes, se reposa dans le palais de Kourou. 5210-5211.

Quand le brahme se fut délassé, Bhîshma prit les jeunes rejetons de Kourou, ses petits-neveux, et les confia pour leur enseignement au gourou avec diverses richesses.

Le prince donna fort satisfait au Bharadwâdjide une maison bien cachée, toute pleine de grains et de choses précieuses. 5212-5213.

Drona, l’habile archer, reçut, d’une âme joyeuse pour