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Ils se mirent donc à chercher de tous leurs efforts avec empressement à retirer le sceau du puits  ; mais ils n’atteignirent point à leur but, et le sceau ne fut pas retiré.

Alors, se regardant les uns les autres, le visage baissé de honte, ils furent vivement affligés, ne trouvant aucun moyen de recouvrer l’anneau. 5151-5152.

Ils virent non loin d’eux un brahme aux cheveux blancs, maigre, la peau noircie par la pénitence, qui honorait un feu placé devant lui, tout appliqué à cette dévotion. 5153.

À la vue du magnanime brahme, les jeunes princes s’approchent et l’environnent d’une âme occupée de l’entreprise, où leurs efforts avaient échoué. 5154.

L’énergique Drona, voyant les Koumâras bien embarrassés dans cette affaire, sourit lentement et dit avec finesse :

« Oh ! bien faible est donc votre puissance de kshatryas ! Bien légère est donc la science, qui vous fut enseignée, des astras, si vous, nés dans la race de Bharata, vous ne savez pas retirer de là un sceau ! 5155-5156.

» Eh bien ! moi ! je vais retirer du puits ces deux choses à la fois : votre sceau et mon anneau. Donnez-moi seulement à manger quelques roseaux de cannes à sucre sauvages ! » 5157.

Quand il eut parlé de cette manière aux jeunes princes, l’anachorète jeta dans ce puits à sec l’anneau, qui ceignait son doigt ; ensuite le dompteur des ennemis, Youddhishthira, fils de Kountî, dit ces mots à Drona, en lui offrant les saccharums spontanées : 5158.

    Roth n’est pas encore poussé jusqu’à cette initiale, — le mot vîtâ, avec un T cérébral. Il nous semble d’après une observation attentive du contexte que ce mot veut dire : un anneau à sceller.