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Açvatthâman fut donné pour fils à la Gautamide. À peine sorti du sein de sa mère, le nouveau-né de hennir aussi fort que le cheval Outchhaîççravas. 5115.

À ce bruit, un être invisible, qui se tenait dans les airs, s’écria : « Parce qu’il a jeté, comme un cheval[1], un hennissement[2], qui est monté jusqu’aux plages moyennes du ciel, cet enfant sera nommé Açvatthâman ! » 5116.

Le père fut très-satisfait de ce fils, et le Bharadwâdjide, habitant son hermitage, continua de s’y appliquer au Dhanour-Véda. 5117.

La renommée porta à ses oreilles le nom du magnanime fils de Djamadagni, le fléau des ennemis, ce brahme, versé dans toutes les connaissances et qui excellait sur tous les hommes, qui manient les armes, 5118.

Râma, qui voulait alora donner aux brahmes les richesses de toute la terre. On lui parla de son Dhanour-Véda et de ses armes divines : il fit mentalement adoration à celles-ci et même au Çâstra de la science politique.

L’anachorète à la grande pénitence, au bras puissant, alla donc au Mahéndra, la sourcilleuse montagne, environné de ses disciples, enchaînés à leurs vœux et soumis eux-mêmes à la pénitence. 5119-5120.

Arrivé au Mahéndra, le Bharadwâdjide à la vigoureuse pénitence vit là ce Bhargavain dompté, patient, meurtrier des ennemis. 5121.

Drona, escorté de ses disciples, s’approcha du rejeton de Bhrigou, lui dit son nom et sa famille issue d’Angiras.

Ces choses dites, il courba la tête jusqu’à terre afin d’honorer ses pieds ; et, comme Râma, désirant aller au

  1. Açva.
  2. Sthâman.