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noire, il en conclut qu’un brahmane consommé dans le Dhanour-Véda était le père de ces enfants. 5085.

Il montra au roi les jumeaux, l’arc et la flèche : le monarque adopta ce couple de nouveaux-nés et fut ému de compassion. 5086.

Il revint dans ses palais : « Ce sont là, disait-il, mes enfants ! » Le fils de Pratipa, le plus vertueux des hommes, fit élever ces jumeaux du Gautamide et les munit de tous les sacrements. Le Gautamide, rentré dans son hermitage, s’y appliqua de nouveau à l’étude du Dhanour-Véda. 5087-5088.

« Je les ai élevés par un sentiment de kripa, c’est-à-dire de compassion. » Le monarque donna aux deux enfants un nom tiré de cette circonstance, et les appela Kripa et Kripi. 5089.

Le Gautamide sut, grâce aux lumières acquises par sa pénitence, en quel endroit on avait recueilli ses deux enfants ; il vint et fit connaître au jeune Kripa quelle était sa famille et le reste. 5090.

Il lui enseigna complètement le Dhanour-Véda et ses quatre sortes, les différentes armes et tous les secrets.

Le jeune homme parvint en peu de temps au plus haut talent d’enseigner. Alors tous les héros Dhritarâshatides, les fils de Pândou, les Yadouides, les princes nés de Vrishni et les autres rois, venus de maintes contrées, durent à ses leçons la science du Dhanour-Véda. 5091-5092-5093.

Ensuite Bhishma, expert dans toutes les armes, Bhîshma, qui avait renoncé au trône, mais qui n’avait pas une intelligence étroite ni une âme, qui ne fût d’un Dieu, lui, qui désirait l’excellence pour ses petits-neveux, Bhîshma, dans son désir de faire acquérir aux vigoureux enfants de