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» Avec ta permission, je vais prendre Kâauçalyâ désolée, que ce petit-fils accable de chagrin, et j’irai faire pénitence, au bois, si telle est ton opinion. » 4974.

« Oui ! » répondit Ambikâ. Aussitôt Satyavatî, la sainte femme, dit adieu à Bhîshma et prit le chemin de la forêt, puissant Bharatide, avec ses deux brus. 4975.

Là, quand elles eurent supporté une bien longue pénitence, les reines, se dégageant du corps, entrèrent dans la voie désirée. 4976.

En ce temps les Pândouides, continua le narrateur, ayant reçu tous les sacrements védiques, avaient grandi, savourant les plaisirs de leur âge, dans le palais de leur père.

Ils s’amusaient en paix joyeusement avec les jeunes Dhritarâshtrides et se distinguaient par leur supériorité dans tous les jeux de l’enfance. 4977-4978.

Bhîmaséna écrasait tous les fils du roi Dhritarâshtra en agilité, en adresse à toucher le but, à dérober un mets, à ravir le bétail. 4979.

Le Pândouide en jouant leur déclarait une guerre de badinage, faisait d’eux ses prisonniers et, les comprimant tous à la fois jetés sur la terre, s’asseyait sur leurs têtes.

Seul contre ces vigoureux enfants au nombre de cent-un, le jeune Vrikaudara les contenait tous renversés à terre, et même sans beaucoup de peine. 4980-4981.

Le robuste garçon les prenait aux cheveux et, les frappant avec douceur, il traînait ce faisceau d’enfants, malgré tous leurs cris, sur la terre, contre laquelle étaient broyés les épaules et les genoux. 4982.

Un jour qu’il s’amusait dans l’eau, il prit dans ses bras dix enfants, plongea avec eux et reparut à la surface, tenant ses jeunes amis semblables à des morts. 4983.