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Dans l’entretien, qu’il eut avec elle en particulier, Kountî lui répondit : « D’une seule entrevue, elle a obtenu deux fils ; ce qui m’a trompée. 4860.

» Je crains d’être en but à son mépris, telle est en effet la voie, que prennent les femmes inconséquentes. Insensée, je n’ai pas songé que l’évocation de ces deux Immortels devait amener un double résultat ! 4861.

» Ainsi, tu ne dois plus rien me commander : accorde-moi cette grâce ! » En conséquence, les fils robustes, estimés, illustres, incréments de la race de Kourou, que les Dieux avaient donnés à Pândou, restèrent au nombre de cinq ; 4802.

Ces fils, qui étaient doués tous des signes les plus heureux, qui avaient un aspect aimable comme la lune, qui avaient la fierté du lion, qui maniaient les grandes flèches, qui avaient la démarche héroïque du lion. 4863.

Tels, avec le cou des lions et le courage des Dieux, grandirent ces Indras des hommes ; et, quand ils se furent développés sur la sainte montagne de l’Himalaya, ils faisaient l’admiration des maharshis, que la curiosité amenait auprès d’eux. 4864.

Les cinq et les cent nouveaux rejetons de la race de Kourou grandirent tous en peu de temps comme des lotus dans les eaux. 4865.

Pândou, appuyé déjà sur la force de leur bras, voyait croître dans la grande forêt, sur la délicieuse montagne, les cinq admirables fils. 4866.

Un jour, dans la saison, où les bois sont bien parés de fleurs, où ils exhalent les senteurs du miel, où ils causent l’enivrement de tous les êtres, le roi se promenait avec l’une de ses épouses dans la forêt, 4867.