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trois fils, qui régnèrent chez les Çalvas, et quatre au pays de Madra, noble et vertueux Bharatide. 4714.

» Il en sera ainsi de toi, rejeton de Bharata. Toi, qui possèdes la force de la méditation et de la pénitence, tu es capable d’engendrer des fils en mon sein par la seule vertu de ta pensée. » 4715.

A ces paroles de la reine, son épouse, reprit Vaîçampâyana, le roi, qui n’ignorait pas le devoir, lui répondit en ce langage très-élevé et sympathique au devoir : 4716.

« C’est vrai, Kountî ! Ce fait merveilleux fut accompli jadis, comme tu l’as dit, noble dame, par Vyoushitâçva ; car il était semblable aux Immortels. 4717.

» Mais je vais t’exposer la vraie nature du devoir, telle que l’ont définie aux temps passés, les magnanimes rishis, consommés sur le devoir. 4718.

» Jadis, les femmes n’étaient pas enfermées, dame au charmant au visage ; elles étaient indépendantes, s’amusaient à leur gré, allaient où elles voulaient, reine au gracieux sourire. 4719.

» Pour elles, noble dame, la jeunesse servant d’excuse, ce n’était pas un crime d’être infidèle à son époux ; ce fut même jadis comme un devoir, femme à la taille charmante. 4720.

Les êtres, conçus dans la matrice des bêtes, suivent encore, sans colère, sans amour, cette loi primitive.

» Cette coutume, enseignée par la nature, est observée même par les maharshis ; elle est observée de nos jours, femme séduisante, chez les Kourous du septentrion. 4721-4722.

» Écoute de ma bouche avec étendue par qui et à quelle occasion fut établie dans le monde, il n’y a pas long-temps,