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vigoureuse pénitence, l’énergique ascète offrit un agréable spectacle aux troupes des Siddhas et des Tchâranas.

Docile, la bouche vide de paroles orgueilleuses, l’âme comprimée, Bharatide, les sens vaincus, dirigeant ses efforts à conquérir le ciel par sa vigueur, 4640-4641.

Il était le frère, il était l’ami de tous, quels qu’ils fussent, et les autres saints le protégeaient comme un fils.

Parvenu, après un long espace de temps, au mérite d’une pénitence immaculée, Pândou fut, chef des Bharatides, égal aux Brahmarshis. 4642-4643.

Or, les rishis aux vœux parfaits et les maharshis, désireux de voir Brahma, s’étaient mis tous en route de compagnie, la nuit d’une nouvelle lune. 4644.

Les ayant vus s’avancer ensemble, Pândou leur dit : « Où se rendent vos saintetés ? Dites-le-moi, ô vous, les plus distingués des êtres, qui sont doués de la parole. »

Les saints répondirent :

« Il y a dans le monde de Brahma, aujourd’hui, une grande assemblée de magnanimes Dieux, Rishis et Pitris à la grande âme ; nous y allons, désireux de voir l’Être-existant-par-lui-même. » 4645-4646.

À ces mots, reprit Vaîçampâyana, Pândou se lève à la hâte, brûlant de faire ce voyage avec les maharshis. Impatient d’arriver à la rive ultérieure du Swarga, il dirige de la cime du Çataçringa ses yeux vers le septentrion et se met en route avec ses deux épouses. Les ascètes lui dirent : 4647.

« En montant de plus en plus, la face au nord, vers le roi des monts, nous voyons sur la montagne ravissante beaucoup de régions inaccessibles : 4648.

» La terre des jeux pour les Dieux, les Gandharvas et