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Pândou leur dit :

« vous êtes vraiment affermies dans cette résolution associée au devoir, je suivrai le propre genre de vie éternel de Vyâsa, mon père. 4621.

» Renonçant aux aliments et aux plaisirs des villes, pratiquant une austère pénitence, j’irai dans la grande forêt, vêtu d’un valkala, faisant ma seule nourriture de racines et de fruits, 4622.

» Versant au soir et au matin les oblations dans le feu, touchant l’eau à l’aurore et au crépuscule, portant mes cheveux en gerbe, une peau ou l’écorce des arbres en guise de vêtements ; 4623.

» Endurant le froid, le vent, le soleil ; méprisant la faim et la soif ; desséchant mon corps par une cruelle pénitence ; 4624.

» Adonné à la solitude, absorbé dans la méditation, vivant de choses mûres ou non mûres, rassasiant les Dieux et les mânes de fruits sauvages, d’eau et de prières ;

» Offrant l’aspect d’un anachorète des bois, je ne ferai jamais aucune chose, qui soit désagréable aux chefs de maison, combien moins aux villageois. 4625-4626.

» Ainsi toujours désirant une règle de plus en plus dure, je pratiquerai la règle austère des Traités de la vie des bois, tant que je n’aurai pas fait mourir enfin mon corps. » 4627.

Après que le roi Pândou, reprit Vaîçampâyana, après que le rejeton de Kourou eut parlé de cette manière et que, rejetant son diadème, son nishka, ses bracelets, ses pendeloques, ses vêtements de grand prix et les parures de ses femmes, il eut donné tout aux brahmes, il ajouta ces nouvelles paroles : 4628-4620.