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Ils connaissaient la vérité des Védas et des Védângas ; ils étaient familiarisés avec les histoires, les Pourânas et mainte science ; ils avaient sur toutes choses des idées certaines. 4356.

Le vaillant Pândou surpassait tous les hommes par son adresse à l’arc ; nul autre n’égalait la vigueur du roi Dhititarâshtra. 4357.

Mais il n’y avait pas un être enchaîné au devoir et parvenu au plus haut degré de la sagesse, qui fût à la hauteur de Vidoura dans les trois mondes. 4358.

Quand on vit comme arrachée au tombeau la race éteinte de Çântanou, cette pensée circula au milieu du monde dans tous les royaumes : 4359.

« Les filles du roi de Kâçi excellent sur toutes les mères de héros, le Kouroudjângala sur toutes les contrées, Bhîshma sur tous ceux, qui ont la science du devoir, et la ville, qui tire son nom dés éléphants, Hastinapoura, sur toutes les cités. » 4360.

Dhritarâshtra ne monta pas sur le trône parce qu’il était aveugle, ni Vidoura, paice qu’il était le dernier né ; ce fut donc Pândou, qui reçut le royaume. 4361. Un jour, Bhîshma, le plus instruit des hommes versés dans la science politique, adressa à Vidoura, initié dans la vraie nature du devoir, ce discours assorti aux convenances : 4362.

« Notre illustre race, justement élevée par ses qualités, possède l’empire sur la terre et commande à tous les autres monarques. 4863.

» Notre famille, conservée jadis par des rois magnanimes et connaissant le devoir, n’ira jamais à sa perte ici-bas. 4364.