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Le sage Bhîshma, qui vit la ruine menacer la race de son père, et la perte de mon bonheur déchirer mon âme, a tourné pour moi sa pensée vers les moyens d’accroître cette famille. Mais cette pensée, elle dépend toute de toi. Fais-moi obtenir, ma fille, l’objet de mon désir ; ressuscite la famille éteinte des Bharatides. 4270-4271.


» Mets au monde, femme ravissante, un fils d’une splendeur égale à celle du roi des Dieux ; c’est lui, qui portera le timon pesant du royaume de notre famille. »

Après qu’elle eut persuadé un peu avec des raisons empruntées au devoir cette princesse, qui marchait elle-même dans le sentier du devoir, elle rassasia de festins les hôtes, les brahmes, les rishis et les Dieux. 4272-4273.

Ensuite, reprit Vaîçampâyana, quand l’époque sanguine du mois fut arrivée, Satyavatî fit entrer l’épouse dans un lit au sortir du bain et lui dit lentement ces paroles : 4274.

« Kâauçalyâ, tu as un jeune beau-frère ; tu recevras ses caresses aujourd’hui : attends-le sans négligence ; il viendra cette nuit. » 4275.

À ces mots de sa belle-mère, la princesse, couchée dans un lit pur, de promener alors ses pensées sur Bhîshma et les autres seigneurs issus de Kourou. 4276.

Ensuite le rishi aux véridiques paroles, de qui la première visite était assignée à la jeune Ambikâ, entra dans son appartement avec des flambeaux allumés. 4277.

La reine, à la vue de cet anachorète noir, au djatâ mordoré, aux yeux enflammés, à la barbe jaunissante, ferma aussitôt les yeux. 4278.

Il goûta le plaisir avec elle dans le désir de faire une